Par Caitlin R. Kiernan
Merci, 1000 fois mercis au Bélial pour cette parution en français ! Rapidement, car le texte est court et en parler trop longuement divulgâcherait(*) le récit, il faut que je dise tout le bien, l’immense bien, que j’ai pensé de cette novella.
(*) divulgâcher : spoiler. Je l’utiliserai le moins souvent possible. Spoiler, c’est mieux, c’est un verbe et un mot.
La claque !
Alors, oui, je me doute un peu de l’univers dans lequel je vais mettre les pieds en l’ouvrant, ce livre, mais en un peu plus d’une vingtaine de pages, ma mâchoire se décroche, mon cœur fait “boum”, je suis aux anges : heu-reux. Quand je l’ai repris le même soir, je l’ai fini d’une traite, et comme après tout bon texte rattaché au “mythe” (et ils sont peu nombreux), j’ai eu un peu de mal à m’endormir sereinement après…
L’horreur vient du ciel
Car, oui, il est ici question d’Horreur cosmique ! Et donc de références et d’un hommage à H.P. Lovecraft et à son “Mythe de Cthulhu”. Et quel hommage ! S’emparer de cette partie-là du mythe, certainement pas la plus connue, et la sublimer à ce point, là, je tire mon chapeau à Madame Kiernan ! Et s’il est bien question d’Horreur cosmique, on est pas dans le “fantastique”, souvent faussement associé aux textes du mythe. Ni exotique, ni lointaine, non non, une horreur bien matinée de science, dans un contexte contemporain à nous autres lecteurs et rattaché un événement scientifique bien ancré dans le réel récent (2015) (*).
(*) un indice : l’image de la bannière du site date de cette période…
Écrit pour les “cultistes”
Recommandé, donc, pour les familiers du mythe, qui auront sans doute besoin de relire l’une des bien belles nouvelles d’Hugolin Philibert Liebepower (*) (avant ou après cette novella). Pas exactement sûr que ça puisse plaire à quelqu’un n’ayant jamais lu de Lovecraft, ou n’y connaissant rien. Mais pour ceux qui connaissent, je promets, sinon une claque ‑quelqu’un à qui je l’ai recommandé n’a pas hurlé à la lune de joie, comme je m’y attendais- au moins un très bon moment de lecture !
(*) On peut inventer à l’infini des variations sur les initiales HPL. 😉
Intrigue | Spoilers (mais même pas trop)
Trois lignes narratives, dans des temporalités différentes, se retrouvent et s’enchevêtrent sur le thème des Fungis de Yuggoth de Lovecraft. Yuggoth, à savoir Pluton, planète (ex-planète) visitée en 2015 par la sonde spatiale “New Horizons” : voilà pour l’une des lignes narratives. Je n’en dirais pas plus, à part que les trois lignes temporelles, qui s’alternent, ont un personnage récurrent : une enquêtrice, travaillant pour Y. Pour le reste : je ne vous spoilerai pas plus loin, lisez ce livre et venez me laisser un commentaire !
La nouvelle de H.P Lovecraft : “Celui qui chuchotait dans les ténèbres noir / Whisperer in the darkness”. Et je vous recommande vous tenir éloigné de la version traduite par François Bon ! Version que je démonte dans cette chronique. La vieille édition vaut bien mieux.
Fiche JKB
Titre original :
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